Pour ceux qui auraient raté l'événement de l'année en sport US, voici un petit retour sur cette finale du Superbowl 2014, que plus d'un tiers des Américains a suivi à la télévision ce dimanche 2 février.

Plus qu'un match, une culture du show

Le Superbowl n'est pas qu'une rencontre sportive, c'est le rendez-vous majeur que tout un pays se donne devant sa télévision. De fait on y trouve tout un tas de symboles qui caractérisent les Etats-Unis, au premier titre desquels la démesure. Tout y est fait pour marquer les esprits, du stade gigantesque où il se déroule aux sommes astronomiques que coutent les publicités diffusées à la mi-temps, qui parfois font davantage parler que le match lui-même.
Et le Superbowl, c'est aussi un grand moment de paris sportifs, d'autant plus avec la politique assez libérale du pari aux Etats-Unis. La profusion de statistiques, la longue histoire du football américain, et les différents fronts sur lesquels doivent répondre présentes les équipes (attaque, défense, en ligne, sur les côtés, en jeu de passe ou de course, etc...), et l'incertitude d'une partie qui à tout moment peut changer de cap, tout cela participe à offrir un aspect ludique au pari rarement atteint dans tout autre sport collectif.
Ainsi, ce sont plusieurs milliards de dollars de paris qui ont été placés sur cette seule rencontre. Une rumeur à même couru sur le boxeur Floyd Mayweather qui aurait perdu 10 millions de dollars ce dimanche.
Les parieurs ont, à partir d'aujourd'hui, le temps de se plonger dans ce sport particulier avant la reprise de la saison, pour tenter leur chance sur une partie de foot US.

Une édition 2014 qui a surpris

Leçon principale : le football US est imprévisible. Cette année ce sont les Seahawk de Seattle qui affrontait les Broncos de Denver. Du côté de Denver, il y avait l'expérience d'un Superbowl déjà remporté par la franchise, et celle d'un Payton Manning (le quarterback) également déjà titré, même si c'était avec une autre équipe.
Les Seahawk n'avaient donc de leur côté que la grande confiance qu'ils ont en eux. Mais leur quarterback à eux, Russell Wilson, n'est agé que de 25 ans. L'an passé, un QB de son âge, Colin Kaepernick, s'était également retrouvé en finale du Superbowl, et l'avait perdu...
Et pourtant, ce sont bien les Seahawks qui entament le mieux le match. Et la faute à ... Denver, qui sur leur première possession concèdent leurs deux premiers points. Payton Manning est surpris par le snap en hauteur du joueur de ligne, et Seattle récupère la balle dans la End-zone.
Les Seahawks de Seattle prennent l'avantage à l'affichage, et ne le perdront plus jusqu'à la fin. Ils vont même frôler le record d'écart en finale de Superbowl. Wilson fait preuve d'une grande maturité, en laissant briller ses adversaires, en courant à ala perfection mais uniquement lorsqu'il est obligé de le faire, en maitrisant le temps pour rendre nerveuse toute l'équipe de Denver. Sous pression, Manning quand il a la balle est condamné à jouer en passe courte, et rate tout ce qu'il veut. L'un des plus grands QB de ces dernières années à failli. Et les Seahawks remportent leur premier Superbowl.
A voir la jeunesse de leur effectif, ça promet un bel avenir la franchise, qui par ce qu'elle a montré donne rendez-vous à tous les parieurs dès l'année prochaine.