Le tournoi de Wimbledon est, avec les open d'Australie et des Etats-Unis et le tournoi de Roland-Garros, un tournoi du grand Chelem. A ce titre Wimbledon est un trophée majeur du tennis mondial, convoité et extrêmement compétitif. En général les têtes de série s'y écharpent, faisant montre de force morale et d'une motivation qui n'est pas toujours présente lors de tournois secondaires.
Pourtant, cette édition 2013 a vu l'élimination de Rafael Nadal dès le premier tour par le joueur belge Steve Darcis.

Wimbledon, la surprise dès le premier tour

En trois sets (le plus court possible en grand chelem), le cinquième mondial au classement ATP a dit "au revoir" aux espoirs de titre à Wimbledon.
Pourtant, Nadal a débarqué en Angleterre auréolé d'une nouvelle victoire à Roland Garros, et donc en pleine confiance. Il se trouvait face au Belge Steve Darcis, dont la meilleurs performance en grand chelem est un troisième tour à Roland Garros, il y a de cela deux ans. Rafael Nadal a certes une expertise sur terre battue, moins à l'aise sur les autres surfaces. Mais il a remporté Wimbledon a deux reprises déjà, ayant donc quelques références sur gazon. De l'autre côté, Darcis est davantage un joueur de dur de par le style de son tennis : en puissance.

Même si le belge était donc capable de planter des banderilles, c'est devant un public perplexe que Darcis prend le premier set à Nadal. Et si l'Espagnol semble emprunté, il a perdu plusieurs sets à Roland Garros en remontant toujours la pente. Mais le second set confirme que Nadal n'est pas dans son assiette, et lorsqu'il ne peut défendre avec sa puissance habituelle, le jeu adversaire parait rodé, et Darcis installe la force de son service sur le court. Face à une situation inédite (Nadal perd rarement les deux premiers sats d'un match, et cela se termine souvent par une défaite), l'Espagnol ne parvient pas à retrouver les forces physiques qui le caractérisent pourtant lorsqu'il doit serrer le jeu. de plus, il commet des erreurs grossières, celles qu’habituellement il provoque chez ses adversaires qui sont obligés de forcer pour déborder sa défense.

C'est ainsi qu'après deux sets serrés, 7-6 et 7-6, il aura suffit d'un break pour que Darcis élimine Nadal au troisième, par six jeux à quatre. A bientôt 30 ans, il est peu probable que Darcis se révèle comme une terreur du circuit après ce match. Néanmoins, du coté de Nadal, cela montre à quel point il a besoin d'être au top physiquement pour pratiquer son jeu, et comme le style de son tennis use ses capacités physiques à une vitesse qui ne présage rien de bon pour les temps à venir, tant ses genoux semblent de plus en plus difficiles à plier, à 27 ans à peine.